
Quand on sait que pour 70% des dirigeants qui veulent céder leur entreprise, le devenir des salariés et de leur entreprise est la principale appréhension lors de la vente. Que va faire mon successeur ? Est-ce que la gestion de mon entreprise sera optimum ? Comment trouver la personne adéquate qui gèrera mon « bébé » comme je l’ai fait pendant tant d’années ?
Quelques chiffres pour ceux qui ont l’intention de céder leur entreprise:
Cette appréhension est tellement forte que les vendeurs repoussent l’âge de leur départ à un jour meilleur, au delà de 60 ans et même 66 ans (69% des vendeurs l’évoquent). Ils se laissent ainsi plus de temps pour trouver le meilleur candidat.
Mais c’est de plus en plus reculer pour mieux sauter : la proportion des dirigeants qui envisagent une cessation d’activité faute de repreneur est en augmentation inquiétante.
Les vendeurs doivent envisager ce processus de vente au plus tôt pour se laisser le temps et le choix parmi les candidats.
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Conseil AVALOR Ne céder pas aux appréhensions de la cession
- La 1ère solution est de convaincre sa famille, ses enfants, ses neveux, etc…de reprendre le flambeau familial. Même gêne, souvent même, nom identique, le vendeur est rassuré. Mais comment évaluer objectivement un prix de cession quand il s’agit de son fils par exemple ? Comment fixer un prix juste sans léser les autres enfants qui ne partagent pas le projet de transmission ?
La plupart des héritages sont source de conflits familiaux douloureux. Nous vous conseillons de vous tourner vers un expert, un tiers (rémunéré uniquement pour l’évaluation et qui n’aura aucun intérêt dans la suite du processus. Ce tiers vous proposera une évaluation selon des critères totalement objectifs et neutres. Ce prix ne pourra pas être contesté et le processus de transmission se fera sur des bases saines.
- Deuxième solution : la vente à un salarié. Très souvent détectés en amont par le dirigeant, le ou les salariés repreneurs sont facilement identifiés. La encore, la question du prix se pose.
Une évaluation objective est aussi nécessaire pour entamer des démarches avec ces repreneurs à l’intérieur de la structure.
Quelles sont les autres cas de cession: Divorce, Associés, Décès,
Autre cas, lors de la cession de son entreprise, est ce que mes associés restent ou sortent de la structure ? Il faut là encore poser le problème objectivement et remettre à plat le pacte des associés. Pensez à demander conseil à un avocat spécialiste de la transmission.
Idem en cas de divorce. Le taux de divorce des séniors reste faible par rapport au reste de la population mais il est en augmentation. Que faire quand l’autre veut reprendre sa liberté ?
Comment fixer un prix qui ne pourra pas être contesté plus tard ?
Faites appel à un expert qui vous aidera rapidement. Une fois cette évaluation faite, le long processus de transmission peut commencer. Vous pourrez sereinement entamer une autre étape de votre vie.
Agnes JAMMES-ROY