Loi de partage de la valeur : La valorisation d’entreprise indicateur de pilotage clef !

La récente proposition de loi sur le partage de la valeur au sein de l’entreprise s’inscrit dans une dynamique mondiale où les inégalités socio-économiques s’accentuent. On constate également une demande croissante pour une répartition plus équitable des richesses générées par les entreprises. Voici une analyse de cet enjeu.

Promesses de la loi :

  1. Inclusion financière des employés : En élargissant les dispositifs d’intéressement et de participation, la loi vise à inclure davantage d’employés dans le partage des bénéfices de l’entreprise.
  2. Stimulus pour la performance : Associer les employés aux performances financières peut stimuler la motivation et l’engagement, conduisant potentiellement à une meilleure productivité et à une meilleure rentabilité.

Limites :

  1. Portée limitée : Si la loi s’applique aux entreprises de plus de 11 employés, elle exclut de facto une grande partie des très petites entreprises, ce qui limite son impact global.
  2. Complexité administrative : Pour certaines PME, mettre en place des mécanismes d’intéressement ou de participation peut représenter une charge administrative non négligeable.
  3. Risques de divergence : Lier la rémunération à la performance financière peut parfois entraîner des comportements à court terme au détriment d’une vision à long terme.

Valorisation annuelle de l’entreprise: La valorisation régulière de l’entreprise devient essentielle dans ce contexte car elle offre une transparence sur la santé financière de l’entreprise et détermine la part de valeur à distribuer aux employés. Une valorisation objective et transparente garantit que les employés reçoivent une part équitable de la valeur créée.

Pistes alternatives :

  1. Éducation financière : Sensibiliser les employés à la compréhension des mécanismes financiers pour qu’ils puissent prendre des décisions éclairées concernant leur participation.
  2. Modèles de gouvernance participative : Au-delà de la participation financière, impliquer les employés dans les décisions stratégiques pour instaurer une culture d’entreprise collaborative.
  3. Extension à toutes les entreprises : Envisager d’inclure toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, afin de maximiser l’impact de la loi.

Le projet de loi sur le partage de la valeur en entreprise est une étape importante vers une plus grande équité en entreprise. Cependant, pour qu’il soit véritablement transformateur, il doit être complété par d’autres mesures visant à renforcer la gouvernance inclusive, la transparence et l’éducation financière.

Franck ALLARD LATOUR

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Les étapes de la transmission d’entreprise ou de commerce

Les étapes transmission d’entreprise ou de commerce

Vous avez un projet de transmission d’entreprise ou de commerce ? La connaissance des étapes de la transmission d’entreprise ou de commerce est primordiale pour mener à bien votre projet.

Vous souhaitez vous lancer dans ce projet d’acquisition ou de reprise mais vous ne savez pas par où commencer ? Le projet de rachat ou de vente d’entreprise n’est pas chose aisée car il demande un minimum d’étapes essentielles à suivre et ce dans un ordre bien structuré. Les étapes de la transmission d’entreprise ou de commerce qu’il faut absolument connaitre vous sont détaillés afin de vous permettre de bien mener à terme votre projet.

Les étapes de la transmission d’entreprise ou commerce peuvent être vues depuis les deux côtés, du côté cédant ensuite du côté repreneur :

1. Du côté cédant

Lorsqu’une personne souhaite vendre une entreprise ou un commerce, la première chose à faire est son estimation. Elle permet d’avoir une fourchette de prix dans laquelle est comprise la valeur de votre société.

La détermination du prix peut être revue à la hausse ou à la baisse par le vendeur selon différents critères qui sont les suivants :

  • Fourchette haute, par exemple lorsqu’il existe des clients récurrents (portefeuille fidèle et renouvelé).
  • Fourchette basse, lorsque l’entreprise est en situation de fragilité (manque de personnel, matières premières en rupture, etc…).

Ce prix sert de base pour entamer une négociation de vente avec les potentiels acheteurs.

A noter, qu’il existe une différence entre la valeur et le prix. L’estimation donne une fourchette de prix (entre un chiffre plancher et un plafond) et la valorisation donne la valeur de la société en fonction de certaines méthodes.

La méthode par l’EBE qui permet de déterminer le prix de vente de la société.

La méthode par la CAF qui, elle, permet de savoir à quelle hauteur la banque peut financer le rachat de l’entreprise. Elle est plus intéressante pour l’acquéreur en fonction de sa capacité financière.

Après l’étape d’estimation, il faut passer à l’étape de vente. Le cédant connait ce que vaut son entreprise ou son commerce, et va passer maintenant à la vente proprement dite.

Il peut choisir de vendre tout seul (vente directe) ou de se faire accompagner (vente indirecte).

La vente directe

Une vente directe ? c’est lorsque le cédant décide de se débrouiller seul pour la vente de son entreprise. C’est difficile en réalité car il ne connait pas les process et les écueils à éviter. Il risque de vendre sur la base d’un prix non fondé, d’où l’importance de l’estimation. Parfois même les cédants dévalorisent leur entreprise.

Comme l’a dit un jour un cédant, je cite : « Vendre son entreprise, c’est comme vendre son propre enfant ».

La vente indirecte

Une vente indirecte, c’est lorsque le cédant est accompagné par des professionnels de la transmission. Dans ce cas, il faut un mandat d’intermédiation pour permettre au cabinet de bien mener à terme son travail. En retour le cabinet perçoit une commission qui est financée par l’acheteur. C’est le même principe qu’un agent immobilier quand vous vendez votre appartement ou maison.

N.B. Dans la plupart des cas, les commissions des cabinets d’intermédiation sont à la charge de l’acheteur et se calculent en plus du prix de vente.

En moyenne, le délai de vente d’une entreprise est compris entre 12 et 18 mois avec un accompagnement. Le processus de vente est long et souvent difficile.

Je vous invite également à lire notre article sur la transmission d’une PME/TPE.

2. Du côté repreneur

La première chose qu’il doit faire est de définir les domaines qui l’intéressent (industrie, service, etc…), la région où il est prêt à s’établir et enfin une liste des entreprises et commerces qui l’intéressent potentiellement.

Ensuite, il faut passer à l’estimation pour avoir une fourchette de valeurs et connaitre aussi le montant maximum que la banque peut financer sur la base de potentielles cibles (établies en amont). C’est l’étape primordiale de la valorisation, on ne peut vendre son entreprise ou commerce si on ne connait pas le prix. Si vous connaissez votre budget financier, vous pourrez cibler des entreprises qui sont dans votre enveloppe.

Le prix est un vecteur central, c’est l’élément de négociation entre le cédant et l’acquéreur.

Élaborer une fiche de cadrage en fonction des cibles potentielles. Généralement, il faut avoir entre 20 et 30% d’apport personnel pour que votre banque accepte de vous accompagner dans votre projet d’acquisition.

Recommandations :

Nous vous recommandons fortement de vous inscrire dans un club de cédants et repreneurs type CRA (Cédants et Repreneurs d’Affaires) qui propose des formations pour les cédants et repreneurs ou l’IRCE (Institut Régional des Chefs d’Entreprise). Votre CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) peut également vous aider dans votre démarche.

Les principaux conseillers du repreneur sont les avocats et les experts comptables. Néanmoins, en tant que repreneur, vous pouvez vous rapprocher d’un cabinet d’intermédiation dont l’expertise vous fera gagner du temps dans la recherche de cibles. Dans ce cas, vous signer une lettre d’intention d’achat, le repreneur s’engage vis à vis du cédant sur les modalités de reprise.

Il existe plusieurs cabinets dans le secteur de la transmission d’entreprise et de commerce. Tout dépend de la taille de la société que vous ciblez ou que vous vendez. Les cabinets ALJR ou VaLiEnte sont spécialisés dans les transmissions, ventes, rachats pour les PME/TPE. Pour les plus grandes entreprises, des cabinets nationaux peuvent vous aider type In Extenso Finance&Transmission.

Ces cabinets vous permettent d’avoir le juste prix pour vendre ou acheter et surtout ils négocient pour vous. Comme pour la vente ou l’achat d’une maison, l’agent immobilier a l’objectivité nécessaire pour voir le potentiel d’un bien sans la décoration. Pour une entreprise, c’est la même chose, votre conseiller vous aidera à mieux présenter votre dossier de reprise, à valoriser vos points forts et au final, à acheter bien et plus vite.

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Salamata DIALLO

Le Leverage Buy-Out : qu’est-ce que c’est ?

Effet de levier ou leverage buy-out

Le LBO (Leverage Buy-Out ou le rachat d’entreprise par effet de levier) , consiste à créer une société holding et racheter une cible en faisant le prêt via la holding. Ensuite, c’est la cible devenue la fille qui rembourse la dette. Cette opération de rachat est effectuée soit par des personnes internes qui peuvent être les salariés ou dirigeants de l’entreprise ou soit par des personnes externes à l’entreprise.

La création de la holding se fait par un fonds d’investissement ou par les salariés qui ne disposent pas de fonds suffisants. La holding pourra désormais recourir à l’emprunt pour financer le rachat de l’entreprise complété par les fonds propres.

Le LBO est donc financé en partie par les fonds propres qui doivent être aux alentours de 25% et de l’emprunt contracté par la holding.

Fonds propres & Emprunt ==> montant de rachat de la société

Les formes du Leverage Buy-Out

  • OBO (Owner Buy-Out), le rachat de l’entreprise se fait par son dirigeant actionnaire.
  • MBO (Management Buy-Out), le rachat est effectué par les dirigeants de l’entreprise et/ou les salariés.
  • MBI (Management Buy-In), le rachat se fait par des dirigeants externes.
  • LBU (Leverage Build-up), lorsque le rachat se fait par fusion avec d’autres entreprises.

Les avantages du Leverage Buy-Out

Les repreneurs deviendront des actionnaires de la société qui devra rembourser l’emprunt contracté auprès de la banque.

Lorsque les repreneurs sont des salariés, la société bénéficie des avantages fiscaux tels que :

  • Crédit d’impôt pour la holding
  • Exonération des droits d’enregistrement 
  • Réduction d’impôt sur les intérêts

Le LBO permet à terme de générer des flux financiers positifs et après le remboursement de l’emprunt, la holding peut fusionner avec la société rachetée. Mais il faut savoir qu’il arrive que les bénéfices de la holding ne soient pas suffisants pour rembourser l’emprunt contracté par cette dernière.

Bon à savoir : l’effet de levier consiste à augmenter la capacité d’investissement d’une entreprise par le biais de l’endettement. Plus la valeur des intérêts est faible, plus l’effet de levier est important.

Vous pouvez également lire les articles suivants sur les LBO :

La crise sanitaire va-t-elle ralentir les LBO ? Partie 1

La crise sanitaire va-t-elle ralentir les LBO ? Partie 2

Par Salamata DIALLO

Commentaires valorisation titres entreprise & fonds de commerce

valorisation entreprise
Rapport de valorisation

Voici un exemple de commentaires personnalisés fait pour nos clients qui ont commandé une évaluation.

Commentaires valorisation des titres entreprise

Comme convenu, suite à notre entretien téléphonique de ce jour, la nouvelle valorisation 2019 se trouve dans votre compte client.

Elle tient compte du retraitement des engagements de crédit-bail au 31/12/2019 tels que reconstitués à partir des comptes prévisionnels 2020 que vous nous avez transmis (cf. fichier Excel joint).

Comme vous pourrez le voir, n’ayant pas d’informations disponibles concernant les 8 motos dont les contrats ont démarré en 2020, l’engagement correspondant n’a pas été valorisé et intégré. Voir guide des retraitements

Commentaires de retraitements Crédit bail

Après retraitement du crédit-bail pour sa valeur d’engagement restant dû d’un montant de 200 K€ au 31/12/2019. Vous constaterez que les résultats adressés ne donnent plus une valorisation approchée que pour les méthodes d’évaluation par l’EBE et le Goodwill.

En effet, ce dernier s’ajoutant à l’endettement financier direct, la valeur financière résultante s’avère finalement être négative pour le REX et le RNET et la CAF.

De plus, il n’y a donc pas lieu de les faire figurer sur le graphique en terme de valorisation d’entreprise. Ceci n’aurait simplement pas de sens.

Commentaires sur la valorisation par le GOODWILL

Quant à la valorisation par le Goodwill, elle est directement affectée par la réduction de capital liée aux résultats des exercices antérieurs négatifs (éventuellement conséquence des transferts de valeur économique de la société d’exploitation vers la SCI ) mais n’est pas affectée par ce retraitement.

Pièces complémentaires

Pour parfaire notre analyse, pouvez vous d’obtenir les rapports de gestion établis par l’Expert-Comptable généralement reprennent les éléments de dettes et d’engagements. Il en est de même que d’autres éléments financiers. Tels que les effets escomptés non échus s’il y en a et qu’il faut retraiter aussi. Ils donnent en général aussi le détail des loyers et rémunérations. Autant d’éléments à prendre en compte lors de la valorisation, s’ils sont en distorsion avec les standards économiques pour l’activité étudiée.

Enfin, les PV d’AGO/AGE et résolutions sont une source d’information intéressante pour d’éventuels retraitements complémentaires. A condition qu’ils soient accessibles pour :

–         Les dividendes versés ou à verser

–         Les CCA qui ne semblent nuls en 2020

–         En l’occurrence la réduction de capital en 2019

–         Etc.

Pour aller plus loin

Pour suivre, je vous laisse prendre connaissance ces nouveaux éléments et revenir vers mon associé pour la suite des opérations à l’issue de votre RDV de demain.

En complément, je vous prépare la nouvelle valorisation avec l’exercice prévisionnel 2020. Etant entendu qu’avoir les réponses aux éléments cités plus haut serait préférable pour faire un travail complet en une seule fois.

En complément approche de valorisation par le fonds de commerce