Qu’est-ce que la valorisation d’entreprise ?

1) C’est quoi la valorisation d’une entreprise ?

La valorisation consiste à évaluer une entreprise afin de connaitre sa valeur patrimoniale ou ce qu’elle vaut sur le marché . La valorisation ne résulte pas d’un simple calcul à la portée de tout le monde. Dans la plupart des cas, il faut faire appel à des professionnels et des outils pour effectuer les retraitements nécessaires à partir des documents comptables.

2) Quand et pourquoi valoriser son entreprise ?

Valoriser une entreprise peut se faire à toutes les étapes de la vie de celle-ci. Elle peut être réalisée dans différents cas :

  • Lorsque le dirigeant souhaite simplement connaitre la valeur de son entreprise à un instant donné;
  • Lorsqu’il souhaite céder son entreprise;
  • Lorsqu’il souhaite acquérir une autre entreprise pour élargir son activité à partir d’opérations de fusion-acquisition;
  • A l’occasion de l’établissement des comptes annuels de la société;
  • Ou tout simplement lorsqu’il prépare son départ à la retraite.

3) Qu’est-ce qu’on valorise dans une entreprise ?

Dans une entreprise, on peut calculer sa performance économique et financière et sa capacité à créer de la valeur. C’est cette valorisation qui permet de déterminer une fourchette de prix sur le marché. On peut aussi valoriser ses actifs, le fonds de commerce ou encore le fonds commercial. En définitive, il s’agit d’évaluer ce que valent les éléments constitutifs l’entreprise.

4) La valorisation est faite par qui ?

Le plus souvent, on fait appel à des professionnels pour valoriser une entreprise comme les experts-comptables, les professionnels et intermédiaires de la transmission. Ces professionnels utilisent généralement des outils dédiés pour faire de la valorisation. Chaque entreprise étant unique, cette démarche donne lieu à un accompagnement personnalisé.

5) Quelles sont les méthodes de valorisation d’une entreprise ?

Il est utile de rappeler qu’il y a plusieurs méthodes pour évaluer une entreprise. Les deux principales approches en matière de valorisation sont celle dite patrimoniale et celle par la rentabilité.

L’approche patrimoniale consiste à valoriser le patrimoine de l’entreprise et l’approche par la rentabilité se compose de plusieurs autres méthodes.

  • L’approche patrimoniale: Cette méthode se sert du bilan pour valoriser l’entreprise. En partant de l’actif et du passif, on effectue un certain nombre de retraitements pour obtenir la valeur nette de l’entreprise pour déterminer l’actif net comptable corrigé. Cette méthode est à la base de l’évaluation par le Goodwill encore appelée méthode d’évaluation mixte.
  • L’approche par la rentabilité: Cette méthode utilise la performance économique financière de l’entreprise et permet de déterminer sa valeur grâce à plusieurs indicateurs.

Ces indicateurs sont les suivants :

Veuillez cliquer sur chaque indicateur pour avoir les détails:

Il faut enfin savoir que la valorisation d’une entreprise dépend de son secteur d’activité mais aussi de sa taille. Par exemple, à taille égale, une entreprise industrielle à forte intensité capitalistique n’aura pas la même valeur qu’une entreprise de négoce.

En définitive, ce qu’il faut retenir dans le cadre d’une cession ou d’une acquisition, et ce, quelle que soient les méthodes utilisées, c’est que la valorisation est le pilier fondamental du projet. Une valorisation mal faite influencera outre le prix d’achat ou de cession, les relations entre cédant et repreneur et pourra même avoir des conséquences fiscales en cas de sous évaluation.

Salamata DIALLO

Création ou reprise d’entreprise, quelle option choisir ?

Comment reprendre une entreprise? Quelles sont les choses à savoir sur la reprise d'entreprise? AVALOR vous donne cinq conseils
Création ou reprise d’entreprise

Se lancer dans un business nécessite de se poser plusieurs questions. Qu’il s’agisse de reprise ou de création, il faut avoir les idées claires et précises avant de commencer l’aventure. Un autre aspect important, il faut être « PRÊT ». Une fois le moteur allumé, il sera difficile de faire machine arrière sans pour autant perdre du temps et de l’argent.

Création d’entreprise

La création d’entreprise consiste à mettre en place et démarrer son propre business. La première question qui vient à l’esprit lorsqu’on souhaite créer son propre business est : Qu’est-ce que je veux créer ? Ensuite viennent d’autres questions qui permettront d’éclaircir davantage votre projet et l’orientation que vous voulez lui donner :

  • La pertinence du domaine dans lequel vous souhaitez vous lancer (votre idée a-t-elle du sens, répond-t-elle à une demande du marché et enfin est-t-elle est réalisable ?) ;
  • Ai-je les compétences et les ressources pour créer ce business?
  • Le budget nécessaire qu’il faut pour lancer le projet ;
  • Le lieu d’implantation de la société (siège social) ;
  • Le nom de la société, sa/ses marque(s), son logo etc. ;
  • La nécessité d’un business plan clair, précis et robuste ;
  • Quels sont mes besoins de financement (amorçage notamment), les modalités d’emprunts et votre capacité de remboursement ;
  • Quelles sont les aides disponibles pour la création d’entreprise en complément des financements bancaires classiques ?
  • Le choix du régime fiscal sur lequel il est important de trancher dès le départ.

C’est après avoir répondu clairement à toutes ces questions que vous saurez si la création d’entreprise est l’option qui vous convient.

Sachez en outre que la création d’entreprise prend du temps. Il faut donc être disponible pour toutes les formalités nécessaires, par exemple, l’immatriculation de votre société au RCS (Registre de commerce et des Sociétés), faire l’annonce au journal officiel le BODACC etc.

Au dernier trimestre de 2021, la nombre de créations d’entreprises en France s’est élevé à 996.000 (source Insee), soit plus de 17% de plus par rapport à 2020. Cette hausse spectaculaire s’explique par le fait que de plus en plus de personnes se lancent dans l’entrepreneuriat pour travailler à leur compte plutôt que d’être salarié . Sans oublier aussi que la crise de la Covid-19 a eu son mot à dire sur cette croissance.

Reprise d’entreprise

La reprise d’entreprise consiste à reprendre une entreprise déjà créée. Cette formule semble être plus facile que la première dans le sens où, l’entreprise est déjà constituée et qu’il s’agit de continuer à en assurer la gestion tout en assurant son développement à partir de l’existant.

Dans cette option, il faut avoir des réponses aux questions suivantes :

  • Le choix de l’affaire à reprendre (cibler les entreprises qui vous intéressent) ;
  • Quel niveau de connaissance et de compétences est requis pour que cette reprise soit un succès ?
  • Dans lesquelles serai-je légitime, à l’intérieur comme à l’extérieur ?
  • Connaitre le potentiel de l’entreprise que vous souhaitez acquérir en faisant son évaluation et en vous faisant accompagner par des professionnels de la transmission;
  • Déterminer le montant que vous voulez/pouvez allouer à l’acquisition de l’entreprise (apport personnel notamment).
  • De même que pour la création, identifier des aides spécifiques pour la reprise d’entreprise.

ou

Création vs. Reprise : Avantages et Inconvénients

  • Créer une entreprise prend en général plus de temps que d’en reprendre une.
  • Sur le plan financier, reprendre demande plus de fonds que de créer.
  • En ce qui concerne l’obtention de financement auprès des banques, la démarche et les difficultés restent souvent les mêmes. C’est la robustesse du business plan et les capacités de remboursement associées qui font la différence.
  • Créer une entreprise signifie aussi constituer une équipe contrairement à ce qui se passe si vous en rachetez une où les ressources existent déjà.
  • Lancer une nouvelle entreprise signifie aussi écrire sa propre histoire tandis que reprendre consiste à partir d’une histoire existante sur laquelle on souhaite apporter un plus en imprimant sa marque.
  • Être repreneur, c’est aussi arriver avec de nouvelles idées et de nouveaux objectifs. Plus encore que lors d’une création d’entreprise, il faudra tenir compte de l’existant et faire preuve de doigté en les appliquant pour en faire des succès.

Enfin, à l’occasion du PLF 2022, le gouvernement a mis en place des mesures importantes pour faciliter la transmission d’entreprise et accompagner les chefs d’entreprise. N’hésitez pas à les consulter pour poursuivre votre réflexion.

Plus d’articles sur notre blog.

Liens utiles :

Registre du Commerce et des Sociétés

BODACC

Financements reprise d’entreprise

Aides spécifiques création ou reprise d’entreprise

Salamata DIALLO

Les sources de financement, reprise d’entreprise

Reprise d’entreprise

La reprise d’entreprise permet à une ou plusieurs personnes d’être propriétaire et dirigeant d’entreprise. Si pour les uns reprendre une entreprise est facile, d’autres pensent plutôt le contraire à cause de la disponibilité des moyens de financement.

Pour faire reprendre une entreprise, il faut avoir des moyens financiers. Qu’ils soient personnels ou provenant d’apports extérieurs, ces moyens constituent la clé de la reprise. Pas de moyens financiers, pas de rachat d’entreprise.

D’où l’importance de bien évaluer votre cible pour vous permettre d’avoir une idée du prix de rachat de l’entreprise et pouvoir constituer la somme nécessaire pour la reprise. Il est également recommandé de bien connaitre les différentes étapes de la transmission entreprise pour que les moyens de financement soient disponibles en temps et en heure.

Les sources de financement pour vous aider dans votre reprise sont diverses :

1. Apport personnel

Pour racheter une entreprise, il faut un apport de 20 à 35% du prix de vente de l’entreprise parfois plus, tout dépend de la taille de votre cible et de la situation économique.

L’apport personnel est très apprécié par le cédant pour sa simplicité. Néanmoins, il est fortement conseillé de ne pas faire un apport à 100% dans un processus de rachat d’entreprise au risque de se priver d’autres sources disponibles et aujourd’hui peu onéreuses.

L’autofinancement peut provenir de différents canaux :

  • L’épargne personnelle, qui constitue l’argent que vous avez mis de côté dans le but de réaliser cette reprise.
  • L’aide de vos amis et proches peut aussi être un atout indispensable en vous faisant des donations ou des prêts.
  • Ouvrir le capital à d’autres personnes, c’est-à-dire permettre à des tiers d’investir au sein de l’entreprise que vous souhaitez reprendre. En retour, ils seront détenteurs d’actions ou de parts dans la société (associés ou actionnaires en fonction de la nature de la société). Leur entrée ou non est directement lié au niveau d’indépendance que vous souhaitez avoir dans la gestion de l’entreprise que vous rachetez.

2. Aides disponibles

Concernant les aides à la reprise d’entreprise, il en existe plusieurs. Vous pouvez en faire la demande auprès de votre région ou de votre commune.

Ces aides peuvent être les suivantes :

  • Prêts d’honneur : prêts à zéro taux octroyés aux repreneurs à titre personnel. Dans ces conditions, ils sont considérés par les autres financeurs comme faisant partie de l’apport personnel. Cette initiative a été mise en place par BpiFrance pour venir en aide aux personnes qui souhaitent reprendre ou créer une entreprise. Il s’adresse uniquement aux personnes physiques qui ont leur foyer fiscal en France. Les réseaux d’accompagnement de ces prêts sont Initiative France et Réseau Entreprendre.
  • Aides publiques : elles émanent des Autorités administratives. Vous pouvez bénéficier de l’aide de l’État ou de votre région. Renseignez-vous pour savoir à quelles aides vous avez droit.

Cependant, il existe d’autres aides accordées sous certaines conditions:

3. Financement par endettement

Comme dans la majorité des cas, l’apport personnel, les aides et subventions ne sont pas suffisantes pour financer la totalité de la reprise. Il convient de recourir à un ou plusieurs prêts auprès des établissements de crédit.

La BpiFrance : la Banque Publique d’Investissement France peut vous accorder un prêt allant de 40.000 à 650.000 € pour la reprise d’une PME (Petite et Moyenne Entreprise). Ce prêt a une durée de 7 ans maximum avec un allègement du remboursement les deux premières années. Mais, il s’accompagne obligatoirement d’un prêt bancaire de 5 ans maximum. Ce prêt ne peut excéder 40% du montant total des financements mis en place.

Les banques : elles sont là pour prêter main forte aux personnes qui sont à la recherche de financements complémentaires pour finaliser leur reprise. Ces prêts moyennant des frais permettent de réaliser des projets. L’endettement permet donc de compléter le montant d’achat de votre cible. Renseignez-vous auprès de votre banque sur les taux d’intérêt, les durée et les frais de dossiers et d’assurance avant tout engagement.

Vous souhaitez vous lancer dans un projet de reprise d’entreprise ? Ces entreprises n’attendent que Vous !

Salamata DIALLO

Nouveautés projet de loi des finances 2022 (PLF 2022)

PLF 2022

Le projet de loi des finances 2022 (PLF 2022) dévoile les nouvelles mesures pour faciliter la transmission d’entreprise. Ces dispositifs permettent d’accompagner les chefs d’entreprise. De la formation, à la transmission d’entreprise jusqu’au départ à la retraite.

Transmission d’entreprises :

La transmission d’entreprise est dorénavant facilitée par l’aménagement de diverses mesures à destination des chefs d’entreprise.

D’une manière générale, propriétaire exploitant peut bénéficier des exonérations mises en place par la loi lorsqu’il décide de vendre son entreprise.

Dans le cas particulier d’une cession de fonds de commerce, le cédant peut bénéficier d’une exonération fiscale lorsqu’il réalise une plus-value dans les cas suivants :

  • Exonération totale pour la cession d’un fonds de commerce ou des éléments d’actifs cédés si leur valeur de cession est inférieure à 500 000 €.
  • Exonération partielle pour la cession d’un fonds de commerce ou des éléments d’actifs cédés si leur valeur de cession est comprise entre 500 000 € et 1 000 000 €.

Il faut rappeler que ces seuils étaient respectivement de 300 000 € et 500 000 €.

Une autre mesure importante concerne l’amortissement comptable du fonds commercial.

Actuellement, les amortissements comptables ne sont pas déductibles du résultat fiscal. Grâce à la nouvelle mesure, il sera désormais possible de déduire du résultat imposable de l’entreprise l’amortissement pratiqué en comptabilité pour les fonds commerciaux acquis entre 2022 et 2023.

Ce dispositif permet de rendre plus attractif la cession des fonds de commerce.

Si un projet de cession est en cours, il est donc judicieux de valoriser à nouveau son entreprise. Il sera de même utile de se faire accompagner par des professionnels au fait de ces nouvelles mesures.

Formation des dirigeants d’entreprises :

Le crédit d’impôt formation est un dispositif qui permet au chef d’entreprise d’acquérir de nouvelles compétences.

Les chefs d’entreprises pourront toujours bénéficier de l’aide pour la formation sous forme de crédit d’impôt. En 2022, ce crédit calculé au titre de l’année civile concernée pour les dirigeants des microentreprises sera doublé.

Pour avoir une idée du montant, il faut multiplier le nombre d’heures de formation par le taux horaire du Smic. A noter que la durée de formation dans chaque entreprise ne doit pas dépasser 40 heures par an.

Tous les chefs d’entreprises (entrepreneur individuel, gérant de société, directeur général etc.) peuvent bénéficier de cette mesure.

En revanche, seuls les dirigeants des entreprises de moins de 10 salariés et un montant du bilan annuel inférieur à 2 millions d’euros peuvent en bénéficier.

Départ à la retraite :

Pour les dirigeants ayant rencontré des difficultés à la suite de la Covid-19 pour céder leur entreprise, la loi rallonge la période d’abattement fiscal de 500 000€ sur les plus-values de cession. Cet allongement temporaire passe de 24 à 36 mois entre la cession et le départ à la retraite.

Pour bénéficier de cette option, le dirigeant doit faire valoir ses droits à la retraite entre le 1er janvier 2019 et 31 décembre 2021. Une seule condition prévaut cependant dans ce cas : Le départ en retraite doit précéder la cession des titres.

Par ailleurs, pour mieux comprendre toutes les mesures mises en place, je vous invite à cliquer ici.

Autres mesures :

  • Désormais l’entrepreneur pourra déclarer son chiffre d’affaires dès le début de son activité et bénéficier de tous ses droits. Contrairement à aujourd’hui où il faut attendre 90 jours pour la déclaration et l’obtention des attestions nécessaires. Les charges seront donc réduites pour les nouveaux entrepreneurs.
  • Allongement des délais pour le choix de régime d’imposition permettant aux indépendants ou aux entreprises soumises au régime des micro-BIC de prendre la meilleure décision sur leur régime d’imposition. Actuellement, les entrepreneurs doivent faire leur choix les 1er février de chaque année entre le régime réel simplifié ou le régime normal d’imposition. A compter du 1er janvier 2022, ils pourront le faire au plus tard à la date limite de dépôt de la déclaration d’ensemble des revenus, soit en pratique au mois de mai ou de juin de l’année suivante.

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Salamata DIALLO