VALORISATION D’ENTREPRISE PAR LA MÉTHODE DCF (Discounted Cash Flows)

méthode de valorisation DCF

La méthode des flux de trésorerie actualisés communément appelée méthode DCF (Discounted Cash Flows), est une méthode de valorisation d’entreprise utilisée pour déterminer la valeur d’une entreprise ou d’un projet d’investissement. La méthode DCF est également utilisée pour évaluer les actions, les obligations. Elle repose sur le principe que la valeur d’un actif est égale à la somme de ses flux de trésorerie futurs actualisés.

La méthode DCF est utilisée pour évaluer des entreprises telles que les start-up, les entreprises en croissance, les entreprises matures avec des flux de trésorerie stables, les projets d’investissement etc.

A – Les Principes Fondamentaux de la Méthode DCF

La méthode DCF se fonde sur plusieurs principes clés :

  • Les Flux de Trésorerie Futurs

La méthode DCF se base sur les flux de trésorerie futurs générés par un actif ou une entreprise. Ces flux de trésorerie peuvent provenir des bénéfices, des dividendes, des loyers, ou d’autres sources de revenus liées à l’actif évalué.

  • L’actualisation des flux futurs

Le choix du taux d’actualisation est crucial dans la méthode DCF. Ce taux représente le coût moyen pondéré du capital ou le rendement exigé par les investisseurs pour prendre en compte le risque inhérent à l’investissement.

Les flux de trésorerie futurs actualisés permettent de refléter le temps et le risque associé à ces flux de trésorerie.

Le concept d’actualisation reconnaît que l’argent reçu à l’avenir a moins de valeur que l’argent reçu aujourd’hui en raison de l’incertitude et de l’opportunité d’investissement.

  • La Valeur Résiduelle

La méthode DCF prend également en compte la valeur résiduelle à la fin de la période d’analyse. Pour cela, il faut estimer la valeur de revente de l’actif ou en calculant la valeur de l’entreprise à une date future, qu’on appelle la valeur terminale.

B – Les Étapes de la Méthode DCF

La méthode DCF implique généralement les étapes suivantes :

1. Prévisions des Flux de Trésorerie

La première étape consiste à prévoir les flux de trésorerie futurs de l’actif ou de l’entreprise sur une période donnée, généralement 5 ans. Ensuite, ces prévisions se basent sur des données historiques, des analyses de marché, des tendances sectorielles, et des projections financières.

2. Calcul du Flux de Trésorerie Disponible

Les flux de trésorerie se calculent en soustrayant les dépenses d’exploitation, les impôts ainsi que les dépenses d’investissements appelés CAPEX (Capital Expenditure).

3. Actualisation des Flux de Trésorerie

Les flux de trésorerie disponibles sont ensuite actualisés à un taux d’actualisation approprié afin de refléter leur valeur présente. Le taux d’actualisation ou le CMPC (coût moyen pondéré du capital) est le taux de rentabilité minimal exigé par les investisseur. Par ailleurs, Un risque élevé engendre un taux d’actualisation élevé.

4. Calcul de la Valeur Terminale

Après la période d’analyse spécifiée, il faut calculer la valeur terminale. La valeur terminale représente le flux de la dernière période, elle se calcule à partir des flux de trésorerie. La formule de la valeur terminale la plus couramment utilisée est celle de Gordon-Shapiro.

Valeur terminale = Flux normatif / (k – g)

Taux de croissance (g) et taux d’actualisation (k).

5. Sommation des Valeurs Actualisées

Enfin, la valeur actuelle de tous les flux de trésorerie futurs, y compris la valeur terminale, est sommée pour estimer la valeur totale. C’est la dernière étape de méthode DCF.

C – Avantages et inconvénients de la Méthode DCF

La méthode discounted cash flows est une méthode d’évaluation d’entreprise qui présente de nombreux avantages mais aussi des inconvénients.

Avantages :

  • Précision financière : La méthode DCF permet une analyse détaillée des flux de trésorerie futurs. Ce qui offre une vision future au dirigeant ou à l’investisseur sur la trésorerie de l’entreprise.
  • Flexibilité : Elle peut être utilisée pour évaluer des entreprises, des projets d’investissements, des actions etc.
  • Sensibilité aux paramètres : Elle permet aux analystes de tester la sensibilité de la valeur de l’actif à différents paramètres tels que le taux d’actualisation ou les prévisions de flux de trésorerie.

Inconvénients :

  • Sensibilité aux prévisions : Les estimations des flux de trésorerie futurs peuvent être sujettes à l’erreur. Cela peut entraîner une estimation incorrecte de la valeur de l’actif.
  • Choix du Taux d’actualisation : Le choix du taux d’actualisation est souvent subjectif et peut avoir un impact significatif sur la valeur estimée de l’actif.
  • Complexité : La méthode DCF peut être complexe à mettre en œuvre. Elle nécessite des compétences techniques et une compréhension approfondie des principes financiers.

En conclusion, la méthode DCF est une des méthodes d’évaluation d’entreprises largement utilisée dans le domaine de l’investissement. Bien qu’elle présente certaines limites, elle reste un outil essentiel pour estimer la valeur d’une entreprise ou d’un actif. Elle permet également une prise de décisions d’investissement éclairées. La valorisation d’entreprise par la méthode DCF permet de mettre en place le plan de partage de la valorisation d’entreprise (PPVE).

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Par Salamata Diallo

2024 : Mise en place du PPVE Plan de partage de la valorisation d’entreprise.

Introduction au PPVE :

La mise en œuvre d’un plan de valorisation efficace est un défi majeur pour les experts-comptables, surtout dans le contexte de la loi sur le partage de la valorisation. AVALOR est le logiciel conçu spécifiquement pour les experts-comptable. Il se révèle être un outil essentiel dans cette démarche du PPVE plan de partage de la valorisation d’entreprise. Découvrez comment ce logiciel peut transformer la façon dont vous abordez le plan de valorisation pour vos clients.

Pourquoi Choisir AVALOR pour PPVE Votre Plan de partage de la Valorisation :

  1. Calcul Précis et Conforme de la Prime de Valorisation : AVALOR permet de calculer avec précision la prime de valorisation basée sur des critères variés, en respectant les plafonds légaux et les spécificités de chaque salarié. Ce calcul est essentiel pour les sociétés non cotées et cotées. En effet il offre une méthodologie claire et conforme aux normes fiscales.
  2. Évaluation Transparente de la Valeur d’Entreprise : Le logiciel fournit une évaluation détaillée et transparente de la valeur de l’entreprise, intégrant des benchmarks et des indicateurs reconnus par l’administration fiscale. Cette fonctionnalité est cruciale pour assurer la transparence et la justesse des calculs de valorisation.
  3. Rapports de Valorisation Personnalisés : AVALOR génère des rapports de valorisation personnalisés, adaptés aux besoins spécifiques de chaque client. Ces rapports sont un atout majeur pour les experts-comptables souhaitant présenter des résultats clairs et professionnels à leurs clients.
  4. Conformité aux Régimes Fiscaux et Sociaux : Le logiciel prend en charge les aspects fiscaux et sociaux complexes liés à la prime de valorisation, assurant ainsi une parfaite conformité et optimisant les avantages fiscaux pour les clients.

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Si vous êtes un expert-comptable cherchant à offrir des services de valorisation de haut niveau à vos clients, notre logiciel de valorisation est l’outil qu’il vous faut. Pour découvrir toutes ses fonctionnalités et comment il peut s’intégrer dans votre pratique, demandez une démonstration dès aujourd’hui. Vous verrez comment AVALOR peut simplifier et améliorer vos processus de valorisation d’entreprise.

Conclusion : AVALOR est bien plus qu’un simple logiciel. C’est un partenaire stratégique pour tout expert-comptable désireux d’exceller dans le domaine de la valorisation d’entreprise. Grâce à ses calculs précis, ses rapports personnalisés, et sa conformité aux régimes fiscaux et sociaux. Enfin, AVALOR est la solution idéale pour mettre en place des plans de valorisation efficaces et transparents pour vos clients. Donc, à découvrir le logiciel de valorisation en video via la chaine YOUTUBE

Transmission d’entreprise ne pas attendre la retraite !

Le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a récemment créé un collectif consacré à la transmission d’entreprises. Actuellement constitué de 35 entités et EPCI, ce collectif vise à être la principale source d’information et d’assistance pour les dirigeants d’entreprise et les repreneurs potentiels.

La principale mission du collectif est d’éduquer le grand public et les chefs d’entreprise sur les ressources et les soutiens disponibles pour la cession ou l’acquisition d’une entreprise. L’initiative a vu le jour il y a un an, lorsque le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a défini sa stratégie dédiée à la transmission d’entreprises. Désormais, 35 organismes et EPCI participent au collectif avec pour objectifs de partager des connaissances, renforcer la collaboration sur le terrain, contribuer à la mise en œuvre de la stratégie de transmission et enfin, promouvoir la cession et l’acquisition d’entreprises.

Un des défis majeurs pour transmettre sa société réside dans la préparation insuffisante des dirigeants. Beaucoup ne connaissent pas la valeur réelle de leur entreprise, et ce, bien avant d’envisager la retraite. Franck ALLARD LATOUR, président fondateur de la société AVALOR, qui développe le premier logiciel de valorisation Flash dédié aux TPE/PME & COMMERCE pour les professionnels du Chiffre, souligne : « La valorisation précise d’une entreprise est un élément clé pour sa transmettre dans de bonne conditions. Sans cette connaissance, les dirigeants naviguent à vue, ce qui peut mener à des évaluations sur ou sous-estimées. »

Andréa Brouille, vice-présidente de Nouvelle-Aquitaine en charge de l’économie, met en avant l’importance de ce sujet pour la dynamique économique de la région. Une transmission d’entreprise ratée peut entraîner des pertes d’emplois et de savoir-faire.

Des initiatives antérieures ont été lancées par diverses chambres consulaires pour soutenir la transmission d’entreprises. La CCI Bordeaux Gironde, par exemple, a récemment organisé un événement rassemblant vendeurs et acheteurs potentiels.

Le collectif aspire à rassembler, identifier et sensibiliser les dirigeants envisageant la cession de leurs entreprises. Des expérimentations basées sur des « bonnes pratiques » préexistantes sont à l’étude, incluant la création d’une base de données unifiée. Un budget de 200 000 à 300 000 euros sera dédié au collectif l’année prochaine, avec des actions concrètes prévues lors de trois réunions au premier semestre 2024.

Les multiples sectoriels : comment sont-ils déterminés ?

Une question revient souvent lorsque que nous expliquons la valorisation à nos clients : « Comment sont déterminés les multiples sectoriels ? ». Question à laquelle il est compliqué de répondre étant donné que ce n’est pas nous qui les déterminons. Ce sont des chiffres publiés régulièrement (tous les 3 – 6 mois) par des cabinets d’études. Ces cabinets d’études publient des tables regroupant les coefficients à appliquer aux entreprises en fonction de leur secteur et de leur tranche de chiffre d’affaires (CA). Les coefficients publiés ne sont pas modifiables car ils sont certifiés par les autorités compétentes. Ils seront utilisés en cas de procédure judiciaire : lorsque la valeur d’une entreprise est trop haute ou trop basse. Les autorités fiscales vont revaloriser avec les bons multiples, et en cas de différence cela va engendrer des pénalités, amendes, etc…

Cet article va donc vous expliquer, le plus clairement possible, comment les cabinets d’études déterminent ces coefficients qui sont si importants à la valorisation d’entreprise.

Dans un premier temps, définissons les coefficients sectoriels : ce sont des chiffres conventionnels servant à estimer une valeur, d’entreprise dans notre cas, en fonction d’une hiérarchie de chiffres d’affaires. Par exemple, si le coefficient du secteur de l’industrie automobile est de 8 sur l’EBE, et que le secteur est découpé en 4 tranches de chiffre d’affaires : les entreprises dans la plus haute tranche de chiffres d’affaires se vendront 8 fois leur CA, la seconde tranche 6 fois, la suivante 4 fois et la dernière 2 fois. Les tranches de CA étant définis en fonction de chaque secteur par les cabinets d’études. Le fonctionnement des coefficients est plutôt simple : on regarde le CA de l’entreprise à évaluer (dans le cas des multiples sur le CA) et on applique le multiple correspondant. Cette méthode est évidemment à compléter avec d’autres méthodes de valorisation pour obtenir un résultat précis.

Passons maintenant à la méthode utilisée par les cabinets d’études pour déterminer les coefficients sectoriels. Tout d’abord, ils sélectionnent toutes les transactions d’entreprises cotées d’un secteur afin d’obtenir un panel de comparaison. Ils utilisent les transactions d’entreprises cotées car elles ont une obligation de publier leurs prix de vente (c’est public). Ce qui n’est pas le cas pour les entreprises non-cotées. Elles publient très rarement leur prix de vente (privé), l’étude de leurs transactions est donc difficile. Le panel de comparaison obtenue, chaque prix de vente est divisé par le CA (ou n’importe lequel des indicateurs cela dépend du multiple recherché) de chacune des entreprises pour obtenir le multiple moyen du secteur. Nous devons ce système aux américains car ce système est une déclinaison de ce qu’a créé la NYSE (New York Stock Exchange) : un système de table basé sur le marché boursier américain.

Voici un exemple de tableau des multiples par secteur (ce tableau est une illustration et ne représente pas de réelles données) :

Maintenant que nous avons les coefficients sectoriels d’entreprises cotées, il nous reste donc à l’adapter aux plus petites entreprises. Il faut alors répartir les sociétés en secteurs puis en tranches de CA. En France, on trouve 16 secteurs d’activité et 17 tranches de CA par secteur. Une décote (en pourcentage) est ensuite appliquée à chaque tranche de CA pour correspondre aux entreprises non-cotées. 

Pour conclure cet article, voici un exemple : On cherche à trouver le multiple sur l’EBE du secteur manufacturier en 2023. Une entreprise manufacturière cotée, à un prix de vente de 4 fois son EBE. On a : 

Prix de vente = 4 * EBE

On fait la même opération avec tous les prix de vente des entreprises cotées du secteur. On obtient une moyenne de 4. Donc le multiple de ce secteur sera de 4 fois l’EBE. Afin de valoriser par l’EBE une entreprise non-cotée d’une certaine tranche de CA, dont la décote est de 50%, on aura :

Valeur de l’entreprise non-cotée = 2 * EBE

PS :

Voici une vidéo qui complète très bien cet article : https://youtu.be/umv5D3fnJwE?si=1vxVcQ8DJPyfKtGM

Morgann GUELPA

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